mercredi 31 janvier 2007

Incertitudes sur un petit bonheur espéré

En 1978, Philippe Val, dans un de ses spectacles avec son compère (de l’époque) Patrick Font, expliquait : « Finalement, le seul plaisir qu’on retirera d’une victoire de la Gauche, c’est que çà sera une défaite de la Droite ».
Je ne suis pas certain d’être au fond aussi pessimiste, même si la formule me plaît beaucoup. Toujours est-il que presque trente ans plus tard, une chose est sûre : voir Sarkozy se ramasser aux élections me comblerait de joie, et j’avoue que de prime abord ce petit bonheur outrepasserait l’espoir raisonné d’une nouvelle direction donnée à ce pays.
Le voir apparaître, livide, sur les écrans de télé le soir du 2ème tour, reconnaître sa défaite et appeler, sans trop y croire lui-même, à un «sursaut » pour les législatives.... Le tout vers 22h30, bien sûr, après que ses porte-serviette, les Hortefeux, les Fillon, les Devedjian, les Alliot-Marie etc... se soient tapé les « réactions à chaud » sur tous les plateaux de télé, nous expliquant que la France entre dans une période sombre de son Histoire et que vous allez voir ce que vous allez voir, on vous aura prévenus. Franchement, çà serait chouette.
Oui mais voilà: en ce moment cette perspective semble s'éloigner. De "bravitude" en Québec libre, de projet fiscal à géométrie variable en dérapage Montebourgeois, en passant par les à-peu-près sur le nombre de sous-marins dont la France dispose (remarquez, on s'en fout un peu de combien de fois on pourrait faire un remake d'Hiroshima, une fois c'est déjà trop, et puis c'est çà la dissuasion: le mystère total, comme çà les ennemis potentiels flippent vraiment, ah ah), le tout sur fond de Sarko-show dûment relayé par les médias, un coup le candidat, un coup le ministre, non non c'est pas pareil, hop, hop, tu le crois ici, il est déjà là-bas... la campagne de Ségolène Royal patine méchamment.
Bon, il y a le coup des R.G. qui cherchent "spontanément" de chouettes histoires à raconter à leur hiérarchie, c'est vrai que çà la fout un peu mal le côté: "la Police, c'est à moi, j'aurais tort de me gêner". Mais au total, ces jours-ci, résultats de sondages aidant (on y reviendra un autre jour, sur les sondages), on en vient à se demander si on ne va pas dans le mur. D'autant que par ailleurs la candidate du P.S. nous rappelle que nous sommes encore dans une phase de campagne participative, elle consulte les français, tout çà, et que le vrai "top départ" çà sera le 11 février. Ah bon? Mais on parle bien de cette année, au moins? D'ici là, espérons que l'"autre" se prendra un peu les pieds dans le tapis, voire qu'on lui fera quelques croche-patte, on peut compter sur Chirac, çà, il sait bien faire.
Pour conclure: je me suis inscrit au P.S. (20 Euros: une affaire!), entre autres pour pouvoir désigner le candidat, j'ai voté Ségolène Royal, je le referais si c'était à refaire mais faut que çà démarre, là. Vraiment.
A la prochaine.

1 commentaire:

Pascal Ouradou a dit…

Riwal,

T'es au PS vraiment?

A+